Juin s’installe avec ses longues soirées lumineuses et une mer de plus en plus fréquentée en journée. À la faveur de la nuit, les bars reviennent en chasse près des côtes. Cela fait quelques semaines que je multiplie les sorties nocturnes sur le littoral de la Manche. Les résultats sont variables, mais certaines références ont su tirer leur épingle du jeu. Voici un retour d’expérience sur six leurres qui ont marqué ce début de saison estivale, idéal si vous comptez tenter votre chance pendant vos vacances. C’est parti.

1. Illex Nitro Shad : un classique incontournable

S’il fallait désigner une révélation ce mois-ci, ce serait sans hésitation le Nitro Shad d’Illex. Son action puissante et sa capacité à émettre des vibrations franches en font un allié de choix, notamment quand l’eau est légèrement troublée. J’utilise principalement le modèle 90 mm, monté sur une tête Nitro Head de 5 à 10 g, en fonction des conditions de courant et de fond. La première fois que j’ai constaté son efficacité, c’est lors d’une soirée il y a quelques années ou, avec Julien, celui-ci m’a sorti un joli poisson d’1,5kg.

Deux coloris ont nettement dominé mes sessions : sardine (malheureusement difficile à trouver) et bone, très visible la nuit. Toutefois, d’autres coloris méritent d’être également essayés.

2. Madness Madshad Evo 2 : enfin à la hauteur de sa réputation

Pendant longtemps, ce leurre est resté inutilisé dans ma boîte. Pourtant, le Madshad Evo 2, avec sa nage serrée et dynamique, s’est révélé particulièrement efficace. Sa teinte Secret Iwashi (sorte de sardine) fonctionne bien dans des eaux relativement claires. Le format 85 mm monté sur une tête 5 à 7 g semble optimal : réactivité et discrétion au rendez-vous.

Ce leurre est efficace de jour comme de nuit et m’a offert quelques gros spécimens dans les moulières Donvillaises.

3. Westin Sandy Andy : la surprise du fond de boîte

Je ne comptais pas l’essayer… jusqu’à ce que mon détaillant, me le recommande. Ce leurre traînait au fond de ma boîte depuis un moment. Finalement, un soir sans résultat, je décide de l’armer en 10 cm, coloris blanc, et là, carton plein ! Trois poissons pris d’affilée sur le premier spot. Un test transformé en véritable réussite. J’ai quand même continué la soirée avec lui et lui ai ajouté 4 autres poissons au compteur. C’est sûr, lui il ressort rapidement…

4. Megabass Spindleworm : valeur sûre, mais moins décisive cette année

Autrefois star incontestée de mes sessions, le Spindleworm commence à perdre un peu de son efficacité cette saison. Malgré cela, il m’a permis d’éviter la bredouille plus d’une fois. Monté sur une Bachi Head de 5 à 7 g, ce leurre génère un bon déplacement d’eau. Le modèle 4 pouces en Ayu reste celui qui m’a offert les meilleures touches et de nombreux gros poissons.

Lorsqu’il y a du courant, j’apprécie de le laisser planer en le sous plombant pour imiter un poissonnet qui n’arrive pas à s’en sortir. C’est redoutable.

Astuce : son ventre rainuré est idéal pour y appliquer un attractant et augmenter les chances d’attaque.

5. Fiiish Black Minnow : discret mais redoutable la nuit

Bien que je le privilégie habituellement en bateau, j’ai redécouvert le Black Minnow en pêche nocturne grâce à un ami. De jour, je lui préfère le 120, mais la nuit, c’est le modèle 90 mm qui donne les meilleurs résultats. Plutôt que de le laisser nager librement, j’opte pour une animation saccadée. Le coloris blanc s’avère bien plus performant dans l’obscurité que le kaki ou le bleu. En termes de plombée, 5 g suffisent amplement pour une action naturelle.

Bien que redoutable la nuit, c’est un leurre que de nombreux pêcheurs apprécient pour les sorties de jour.

6. Fiiish Master Shad : le nouvel arrivant prometteur

Dernier arrivé dans ma sélection, le Master Shad s’est rapidement fait une place grâce à son efficacité immédiate. Lors d’une soirée difficile, il m’a permis de sortir 5 bars, dont trois consécutivement sur un poste rocheux. Le format 75 mm, associé à une tête de 6 g, est parfaitement adapté aux zones techniques que je cible de nuit. Le kaki a bien fonctionné, mais je suis curieux de tester davantage le blanc également.

En conclusion

Ce début d’été montre que les bars privilégient les proies discrètes et actives. Si les prises sont parfois modestes, quelques beaux poissons sont bien présents pour ceux qui persévèrent. Ces six leurres ont clairement marqué mes sorties de juin. Et ce soir ? C’est décidé, j’y retourne.